La vidéo est omniprésente dans notre quotidien. En moyenne, un français consomme environ 4h30 par jour de vidéo, dont désormais une grande partie sur le web. Si auparavant, la vidéo était principalement utilisée pour se divertir, les usages ont bien évolué.
Selon une étude Google de 2020, les internautes consomment toujours de la vidéo pour se détendre et prendre du plaisir mais aussi pour apprendre de nouvelles choses et approfondir leurs connaissances.
De nouveaux usages, accélérés par la crise sanitaire
Au-delà du divertissement, la vidéo possède aujourd’hui des vertus pédagogiques et rassurantes lorsque les internautes cherchent du contenu didactique et informatif.
Les confinements successifs ont laissé du temps pour se lancer dans des activités « Do-it-yourself ». Selon un sondage Toluna, en 2020, 96% des Français se seraient adonnés à des activités manuelles. Et quoi de mieux qu’un tutoriel vidéo pour réussir son activité. Il suffit de constater le pic de popularité du terme “Tuto” sur Google lors du premier confinement.
Au-delà des tutos pour apprendre à faire soi-même, le marché de la formation en ligne a également explosé ces dernières années. En France, on a observé en 2020 une hausse de 190% quant à l’utilisation des plateformes de cours en ligne (source).
L’usage de la vidéo dans les relations sociales est une autre tendance importante à noter. Entre la crise Covid qui a généralisé la visioconférence en milieu professionnel et les fonctionnalités de type facetime dans la sphère privée, nous sommes de plus en plus à l’aise avec l’idée d’allumer la caméra pour se parler. Selon une étude Médiamétrie de 2021, près de 6 Français sur 10 passent des appels vidéo régulièrement via leur mobile.
Que ce soit donc pour consommer du contenu ou échanger avec d’autres personnes, l’usage de la vidéo est une tendance de fond qui s’est installée de manière pérenne dans nos habitudes.
La vidéo, un pilier d’une expérience utilisateur réussie
Il est donc logique que les éditeurs de produits et services numériques capitalisent sur ces tendances dans l’expérience qu’ils proposent à leurs utilisateurs. C’est ainsi qu’aujourd’hui, le format vidéo se retrouve régulièrement présent lors des points de contact avec les utilisateurs. En effet, que ce soit du contenu que l’on consomme de façon asynchrone ou du format live / visio, nous sommes confrontés à de multiples formes de format vidéo : publicité, vidéo d’entreprise, placement de produit, live, démo, tutoriel, formation, visio…
Faciliter l’onboarding
La vidéo à l’avantage de venir créer un contenu dynamique, parfois interactif et permettant d’entrer dans un niveau de détail supérieur à un simple visuel. Il est également plus facile à consommer qu’un contenu textuel, plus difficile à appréhender, surtout sur le web. C’est ainsi que l’on retrouve de plus en plus de vidéos dans les onboardings d’application, notamment lorsque des paramètres complexes sont nécessaires. Que ce soit à travers de vidéos courtes ou des contenus motion / 3D, cela permet d’expliquer aux utilisateurs rapidement et de façon universelle l’action à réaliser.
Proposer une nouvelle expérience de vente
Venu tout droit du marché asiatique et de plus en plus présent en France, le format live permet de créer un fort sentiment de proximité (live shopping, démo produit live, visio assistance…). Les personnes peuvent interagir en temps réel, en visio ou par commentaire, afin de mieux se comprendre, résoudre un problème, répondre à une question spécifique, convaincre…
Plus qu’une tendance actuelle, le format temps réel semble bien s’installer dans la durée et dans nos habitudes de consommation, surtout dans le secteur de la mode et à destination du public assez jeune.
Simplifier l’assistance technique et humaine
Dans un contexte particulier comme professionnel, la visio-assistance est de plus en plus présente. Cela permet d’apporter une réponse plus directe aux clients mais aussi d’éviter les déplacements inutiles d’expert sur le terrain. La visio-assistance s’utilise aussi depuis le terrain, quand une intervention nécessite une expertise spécifique que seules quelques personnes possèdent.
La téléassistance se démocratise également dans un contexte de service à la personne avec des bénéfices de réactivité en cas de problème.
Transformer vos utilisateurs en prescripteurs
Les réseaux sociaux ont aussi démocratisé la notion d’influence, d’UGC (User Generated Content) et de placement de produit. Tous les jours, les utilisateurs ont la possibilité de parler, en bien ou en mal, des produits ou services qu’ils consomment. Parmi eux, certains vont plus loin et deviennent même des prescripteurs car ils vont présenter la solution, faire des démos, des retours d’expérience, créer des petites formations, donner leur avis. Les utilisateurs consomment donc de plus en plus de contenu produit par d’autres utilisateurs que ce soit pour découvrir une solution ou se perfectionner à un outil. Le fait que cela soit fait par une personne qui nous ressemble entraîne un sentiment de proximité et de confiance plus fort.
Dans l’exemple ci-dessous l’influenceur Shubham SHARMA, spécialiste des outils Growth et productivité, donne son avis sur Tella, un produit d’édition de vidéo (pour rester dans le thème). Il offre même une réduction via un code promo en fin de vidéo. Il s’agit là d’une véritable opération de placement de produit.
Un format vidéo qui évolue avec les usages
Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, une vidéo pouvait se résumer au format 16:9 (hérité des formats télé et cinéma), d’une durée assez longue et avec du son. L’évolution des usages numériques, l’omniprésence des réseaux sociaux et l’hégémonie du smartphone ont radicalement fait évoluer ce format traditionnel.
Selon différentes études, nous utilisons plus 90% du temps notre smartphone à la verticale (source). Or, seul 25% de l’écran est utilisé lorsqu’on regarde une vidéo 16:9 en vertical. Même si le format horizontal est toujours bien présent et recommandé pour du contenu complexe ou plus long (pour de la formation ou du tuto d’apprentissage), le format vertical (ratio 9:16) devient la référence pour des vidéos d’inspiration, ludiques et ou pédagogiques.
L’autre évolution majeure est due au fait que nous ouvrons plus de 200 fois par jour nos smartphones pour des durées de consultation de 1 à 2 minutes (source). Cette culture du zapping et de l’hyper consommation pousse à créer un contenu toujours plus court (format stories, shorts…). Pour du contenu professionnel, qui prend plus de temps à appréhender, il devient courant de découper par grands chapitres en indiquant les timeframes des différentes parties. Plus récemment, Youtube a également ajouté une fonctionnalité qui permet de visualiser les moments clés d’une vidéo pour aller toujours plus à l’essentiel.
La dernière évolution majeure est liée au fait que 80% des vidéos des réseaux sociaux sont lancées sans son sur smartphone. L’habitude de lire des sous-titres s’est ainsi rapidement généralisée pour en devenir la norme. Les sous-titres ont également l’avantage de garantir une bonne transmission du savoir, d’éviter les mauvaises compréhensions causées par un environnement bruyant et surtout de répondre aux enjeux d’accessibilité.
Un gros marché pour ces prochaines années
Le marché de la vidéo, déjà en pleine expansion, à encore de beaux jours devant lui. Les startups qui ont pour vocation de simplifier l’accès à la création et au montage de vidéo / audio n’en finissent pas de se créer (Loom, Playplay, Tella, Animoto, Canva, Picsart, Lumen5, Modfy, Runway. Il semble donc inévitable que la vidéo va continuer de s’imposer comme un médium de référence dans l’expérience utilisateur.
Photo de EKATERINA BOLOVTSOVA
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